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Témoignage sur l’écriture expressive et littéraire

Écrire de sa main à partir de sa propre histoire, c’est s’arracher l’épine dans le pied, le poignard dans son dos, qui empêche de marcher ou de respirer. C’est exorciser ce mal-être de souffrance afin d’en éviter l’infection à tout votre mental.S’écrire permet de se comprendre, de prendre suffisamment de recul, pour mettre de l’ordre dans sa tête, d’en tirer des leçons pour apprendre et s’en sortir grandi.


On peut se raconter ou raconter à l’autre, amis (es), amants, psychiatres, psychothérapeutes, psychologues… pour dénouer voire désensibiliser et se reconstruire sur d’autres mécanismes plus sereins en comprenant les tenants et aboutissants. On peut aussi coucher ses problèmes par écrit, afin que la blessure ne pourrisse pas et que l’on ne se retrouve avec un problème beaucoup plus grave qu’à l’origine. Éviter l’amputation d’une partie de soi-même à cause de tout ce noir qui déborde dans ton être au point de rendre aveugle à l’émerveillement de la vie.

À force, de votre plaie il ne reste qu’une cicatrice, plus ou moins grosse, qui devient VOTRE singularité, une curiosité artistique, votre marque de fabrique… comme un tatouage. Vouloir la masquer est un leurre et vouloir l’effacer est impossible parce qu’elle sera toujours là, quoi que vous fassiez.

Pourquoi une cicatrise ne pourrait-elle pas être belle ? N’a-t-elle pas sa nécessité ? N’est-elle pas la preuve du guerrier ou de la guerrière que vous êtes et des batailles menées ?

À la manière de l’art japonais du Kintsugi ? Qui va sublimer par la dorure les cassures et rendre l’objet unique.

Pour tout vous dire, au départ je ne voulais pas suivre la formation d’Olivier Lusetti, d’une part par pudeur, parce que l’on ne se trouve jamais assez bon pour pouvoir écrire quelque chose, mais aussi parce que les sentiments qui remontent à la surface d’un passé sont parfois douloureux. Son histoire, surtout quand elle est difficile, est une blessure que l’on a. On peut la regarder et pleurer dessus en se répétant qu’elle fait mal, pendant un temps, mais il faut la soigner avant tout. Les professionnels (psys) vont permettre cela et comme grâce à eux j’avais bien révolu et soigné mes problèmes par diverses thérapies, et que j’exorcisais mes maux dans des pages noircies, je ne voyais vraiment pas l’utilité d’y revenir dessus. Pour moi, c’était vouloir se gargariser de difficultés qui n’avaient plus cours ayant de plus une vie assez active et beaucoup d’autres problèmes à gérer quotidiennement.

Mais ce qui m’a intéressée dans cette formation, était, que si dans son premier acte elle propose de verbaliser dans un brouillon son problème (un B.I.C : Brouillon Immersif Complet) ; dans son deuxième acte, elle conseille de le narrer, de s’en servir pour écrire une histoire, c’est le B.I.C littéraire (Bâtir, Imaginer, Créer). Et là, ça allait bien au-delà de tout ce que j’avais fait. Cela m’a amenée à me poser ces questions : de mon sac à problèmes, qu’est-ce que j’en fais ? Où plutôt peut-on faire de son passé un présent pour l’autre ? Transformer un fardeau en cadeau ?

Car la formation propose d’utiliser son vécu traumatique et de le figer dans l’écriture d’un poème, d’un article, d’un conte, ou d’une nouvelle ; de se servir de son vécu, comme d’un levier que l’on matérialise, pour se soulever et créer de soi une œuvre.

Ayant du temps devant moi pendant les vacances de cet été, je me suis lancée, en me disant : Pourquoi pas ? Ne serait-ce que pour commencer, sachant pertinemment que je n’irais vraisemblablement pas jusqu’au bout. Mais j’aime bien savoir de quoi on me parle, et tester les choses que je ne connais pas.

Forte des vidéos que j’avais visionnées de la formation : d’Olivier Lusetti, je me sentais prête de jouer avec la subtilité des mots et des maux.

J’étais partie au départ sur une heure et d’un texte que j’avais préalablement écrit plusieurs semaines auparavant sur une réflexion de vie. J’ai pris un cahier sachant que j’allais raturer, remanier et devoir refaire plusieurs fois ce qui devait être un poème ou une chanson.

Et quand j’ai relevé la tête, 6 heures avaient passé sans que je ne me rende compte de rien, ni même du repas que je n’avais pas pris.

Moi, qui n’avais rien à dire, je venais de remplir 15 feuilles A4, soit 30 pages manuscrites. Pour lesquelles, et ce pour l’anecdote, me valut un mal de pouce de plus de 4 jours, n’ayant pas écrit en manuscrit depuis… Hou… très, très longtemps. J’aurai pu commencer directement sur mon ordinateur me direz-vous, mais je voulais simplement écrire quelque chose de court. Certes des passages me firent monter les larmes, me replongeant indéniablement dans le ressenti du moment passé, pour pouvoir le décrire avec exactitude, mais j’en ai ressenti principalement un bien-être, un soulagement et une satisfaction que je vais tenter de vous expliquer, puisqu’elle n’est d’aucune mesure, ni même comparable à une thérapie.

Force est de constater aussi que si vous calculez le nombre d’heures que vous allez passer sur votre roman ou nouvelle et que vous rameniez cela à 1 h/semaine chez un psy, je vous laisse calculer le nombre d’années que vous allez y passer. Non pas qu’il ne faille pas y aller, bien loin de là, mais c’est un complément extraordinaire.

Au départ j’ai pris tout ceci comme un jeu, m’apercevant que c’en était un, comme quand on joue à la poupée ou à la marchande enfant, comme quand on se racontait des histoires en étant à la fois le héros et la victime. C’était pareil ! Décider à n’importe quel moment de : Qui joue (les personnages) ? À quoi on joue ? Quel est l’élément déclencheur ? Quel est le final ?… Bref, faire un plan.

Et c’est là que le déclic se fit. Le choix ! et là, je me suis prise au « JE »

Même si j’ai toujours eu le choix dans ma propre vie, souvent, je me suis laissé tractée par ces moments difficiles vous embarquant dans des décombres noirs difficilement surmontables. Tels des boulets vous empêchant d’avancer jusqu’au jour où vous décidez de les jeter par-dessus bord pour vous alléger.

Ecriture expressive

En écrivant une histoire, avec un début, un milieu et une fin, sur son problème, la démarche est autre. C’est se servir de ces boulets pour étoffer son histoire que l’on voit dans une globalité dont se dégage un plan. On se libère du détail. La tête dans le guidon dans sa propre vie, on est souvent tributaire d’acte que l’on subit, sans faire fonctionner véritablement son choix, un peu comme si on était en pilotage automatique. Narrer par l’écriture votre problème, c’est tout le contraire, vous êtes le maître d’œuvre de A à Z. Matérialiser votre histoire, la sublime ! en vous donnant l’opportunité de créer quelque chose de beaucoup plus beau. D’apporter votre témoignage en l’exorcisant d’une part, mais aussi en étant créateur et décideur de ce que vous en faites. Et là tout prend sens d’un seul coup.

On dit toujours que les moments difficiles sont des leviers pour vous amener vers ce que vous souhaitez vraiment et vous aident à vous réaliser. Ou ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort…

J’avoue que dans les moments difficiles, je me pose souvent les questions de la véracité de ces citations, que j’assimile souvent à un grand flot de conneries poétiques, pour après coup en comprendre la vérité.

Bref, en transposant mon vécu dans une nouvelle, je me suis dit que je pouvais tout à fait et aisément faire l’inverse, écrire les actes de ma vraie vie. Pourquoi pas ?!

Ma vie n’est-elle pas un roman dépassant bien souvent toutes fictions ?

Et malgré tous les livres, revues et articles que j’ai pu et peux lire sur les neurosciences, les nouvelles découvertes, le cerveau, etc.. Les thérapies que j’ai faites… Jamais au grand jamais, je ne suis arrivée à une telle conclusion, même si je l’applique de manière détournée faisant en sorte d’être le « maître de mon destin, le capitaine de mon âme ! » de William Ernest Henley.

Fantastique non ? !

Alors que j’ai adoré mes premiers livres d’Alexandre Jardin avec des personnages toujours hauts en couleur, et originaux comme dans le « Zèbre » et surtout « L’île des gauchers “qui a marqué ma vie.

Alors, c’est ce déclic-là, que je souhaite mettre en exergue par mon témoignage.

Celui de prendre conscience que nous avons toujours eu le choix de ce que nous devons faire des évènements difficiles. Les accepter ou les refuser, vous direz un psy. Que l’on est le propre créateur de sa vie et de ce que l’on en fait à tout moment. Mais surtout, j’ai appris que le fait de les matérialiser dans une histoire devient un cadeau que vous vous faites à vous-même d’une part, sans compter le cadeau de votre expérience que vous faites aux autres. Et qui de surcroît va vous embarquer bien plus loin que si vous n’aviez rien fait.

C’est déjà pas mal non ?

Sans compter la possibilité de participer, dans cette formation, à l’appel à texte d’un prix littéraire offrant l’édition. Mais même si vous ne gagnez pas de prix, l’expérience et la satisfaction que vous aurez acquises dépasseront largement tout ce que vous pouvez imaginer. De plus, pour ceux qui se découvrent une âme d’écrivain, cette formation est évolutive en écriture littéraire (Formation en création littéraire éditoriale, pour un petit supplément, avec seize modules additionnels, comprenant courts métrages, PDF,) et avec un retour éditorial de M. Olivier Lusetti au demeurant fort sympathique.

Pour conclure, cette formation est de mon point de vue très utile ; car, en crise, on a plus à portée de main une feuille de papier, ou un ordinateur, qu’un psy à 2 heures du matin.

J’approuve sans réserve ce conseil de la formation : allège tes maux (verbaliser) par le poids des mots (narrer).

Florence Vigneau

Lien sur la formation directe

Lien sur la formation avec Mentorat

Pour mieux comprendre le C.A.S : https://youtu.be/FdQBXaAxKhs?si=xcsnafLFaY5FdNFU

Ce qu’est l’écriture expressive : https://youtu.be/YTEb_Qnpzos?si=wCpCy1t4_hF-k476

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